Eid Al Adha ou Tabaski au Sénégal: urgence ou déviance?

Les années se succèdent comme une locomotive sans début. Par contre il est rare de voir dans notre société une évolution positive des mentalités. Cela est fort bien déplorable. En effet, les gens s’offrent un vrai casse-tête, gratuitement pour bien célébrer la fête de Tabaski. Autrement dit s’endetter, meubler sa maison, faire sa toilette, augmenter les prix, dépenser en excès, consommer de la bonne viande, faire le tour du voisinage pour saluer le même voisin.

Le mot Tabaski est commun aux pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale; Eid Al Adha en orient. Observée en trois jours, la Tabaski marque par ailleurs Arafat ou la fin du pèlerinage. Cette fête symbolise le sacrifice d’Abraham, le prophète ayant reçu l’ordre d’égorger son fils unique Ismail pour rendre son amour et son honneur au Tout Puissant, Créateur de l’Univers, Maître des cieux.

Par conséquent, il a été conçu dans la bonne volonté et par respect des prescriptions du Prophète Mahomet (PSL) aux fidèles musulmans la nécessité de perpétuer ce sacrifice. Ainsi le musulman peut choisir un vêtement propre et conforme pour la prière. Apres la prière celui qui a le moyen peut choisir entre le mouton, le bouc, le taureau ou le coq à sacrifier. Autrement dit, chacun devrait célébrer la Tabaski de mèche avec ses possibilités en prenant en considération ses propres moyens, qu’il soit riche ou pauvre.

Paradoxalement, nombreux sont les Sénégalais qui excèdent dans les dépenses et vont au-delà de ces normes. Ils commencent par s’endetter rien que pour se payer le plus gros bélier du quartier, ensuite chercher un coupon de basin riche, des chaussures des sacs de choix, et… pour finir, c’est avec la coiffure en mode. Pour effet, compte tenu de ces besoins optionnels et impertinents pour quelqu’un qui peine à accomplir correctement les cinq piliers de l’Islam obligatoires, on constate des inquiétudes. Car il est d’usage à d’aucuns de se livrer à la fourberie, au vol, à l’agression, à la prostitution et à la hausse des tarifs de transport… En guise d’exemple, le prix du transport de Kaolack à Dakar peut doubler voire tripler dans cette circonstance en une seule journée. Et après le jour, on se retrouve dans une galère meublée par des poursuites, des plaintes et convocations de la police. Comment pouvez-vous conscientiser une telle société, changer son rythme qui tend plus en plus vers la fausseté et l’ignorance?

De plus, c’est un moment de comprendre le fonctionnement du baromètre prenant en compte la différenciation des classes de la société. Cette société constituée de pauvres dans sa majorité défie cette logique par le medium de l’esthétique affichée.

Malheureusement, cela n’alerte aucunement les autorités concernées car nous vivons dans une société de laisse-qui-veut ou les uns et les autres entretiennent des relations exclusivement fondées sur la copie adoptive, l’excès de zèle, l’orgueil et la culture du narcissisme. S’inscrivant dans la même perspective, il faut noter que Le tout Puissant Allah n’a jamais aimé les abus et l’excès, c’est ce qui justifie sur plusieurs plans l’existence de la Sharia.

2 Replies to “Eid Al Adha ou Tabaski au Sénégal: urgence ou déviance?”

Laisser un commentaire

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer